« Au réveil de la nuit
Le jardin
Était tout de gel.
Monde blanchi
Dépouillé des encombrantes pensées
M’a pacifié ce matin.
Froidure avait colporté le silence
Vers le bord des feuilles,
La surface de la terre,
Maintenant palpable d’un simple regard.
Arrêt sur image
Par mes pas qui dans l’herbe se sont posés
De leurs empreintes de givre,
Traces d’homme dans l’hiver
Pas plus bavardes que des traces d’oiseau,
Petit chemin d’éternité
Prenant tout le temps de me conjuguer à tous les temps. »
Cédric Migard