« Tout va à rebours
Dans ce pays
Le vide
Est plein à ras bord
Le silence
Passe la main
Sur son gros ventre de chants
Le détritus
Est un trésor
Que l’on découvre si l’on a pu assembler
Les deux morceaux de la carte de ses yeux
On se traverse à la vitesse-lumière d’une parole
On accueille un ciel à sa table
On partage le pain et l’eau
Avec la métaphore fatiguée par son long périple
Le langage coule dans les veines
Et le sang fleurit au soleil
La terre est inscrite dans la paume
Et l’on se promène à livre ouvert
Parfois même on se voit disparaître à l’horizon
Tout va à rebours
Dans ce pays
C’est le pays du poème. »
Cédric Migard