Tout reste à soi-même transcendance

« Les poissons ne savent rien de la lune
la lune ne sait rien des méduses.
Et ce qui loge au fond des océans
ne pressent rien des flots ondoyants.
La racine n’a jamais vu la fleur
la fleur jamais la tige
et ainsi de suite.
Aucune cellule de mon corps ne sait
le nom que j’ai ni que nom j’ai.
A aucune il ne vient à l’esprit
qui je suis ni que je suis.
Vice versa ce corps m’est également
un animal inconnu apparemment.
Si nulle chose de l’autre n’a connaissance
tout reste à soi-même transcendance. »

Günther Anders

Cet article a été publié dans Citations, Poésie, Théorie. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s