Les mots ont fui

Les mots ont fui ma forêt solitaire

Perdus d’espace, privés d’eau,

Les arbres ont encore toutes leurs feuilles

Mais sur les branches plus un oiseau.

Leur chant rythmait un silence sans fond

Et l’immobilité des jours où le vent tombe.

Le vent peut agiter les feuilles, le silence

De mort n’en est que plus profond.

L’obscurité bougeait au bruissement des ailes

Et chaque feuille était le mirage d’un mot

Aujourd’hui plus une aile pour réveiller l’écho

De ma sombre forêt solitaire.

Franz Hellens

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