« C’est ça l’écriture. On se met au travail avec l’espoir que, peut-être, on va connaître ces états de silence proches de l’extase. Bizarrement, ces états associent souvent une grande jubilation intérieure et une très profonde souffrance, sans que jamais l’une ne rejaillisse sur l’autre. Quand je les ai connus, j’ai remarqué que c’était toujours en fin d’après-midi. La fatigue est très propice à la survenue de cet abandon. Vous savez, je suis resté là, parfois des après-midi entiers, sans pouvoir écrire. Et en même temps, je savais qu’il fallait que je reste là. »
Charles Juliet, extrait de propos recueillis par Marine Landrot