« Il est souvent dit que l’acte d’écriture implique un effort de création. Et je suis d’accord avec cette assertion pour peu que l’on entende par effort de création, expérience d’abandon, mise en œuvre et en mouvement d’un travail, forcément intérieur, de défocalisation, de déplacement vers la multitude des lectures du monde, de pauvreté puis surtout d’humilité, de mansuétude, de solitude, d’enfance, de silence et d’amour. Qu’une force se déploie, nous ramenant sans bruit à ce que nous sommes. »
Cédric Migard
Je ne sais si ceci rencontre ou contredit cette interprétation de l’« effort de création » mais je viens de découvrir qu’en ce qui me concerne, la règle des 5-7-5 syllabes dans un haïbun et l’effort particulier que cela entraîne, peut faire jaillir soudain le(s) mot(s) qu’il fallait et, lorsque cela se produit, le texte se réorganise, et le sens que l’on pressentait se précise et apparaît plus clair, lumineux…