L’élan de l’esprit

« Le poète a élu domicile sur le dos d’une colline. La terre y exhale un secret dont la lumière est le tombeau ; la graminée et la forêt en recueillent un murmure.


Le poète écoute dans l’air bleu le ruissellement des prodiges sur la terre ; il ausculte une immense poitrine où bourdonnent les graines. La terre est la réponse sans question.


De la colline, le poète ne voit pas la mer. Mais, emporté par l’élan de l’esprit, il glisse ; le sel des images l’entraîne ; il entre dans la clameur des eaux.


Il suffit d’une ombre, d’un souffle de vent. Les grands pins respirent, l’absent s’éveille dans l’abîme. La surface des choses s’illumine et s’obscurcit tour à tour. »

Gaston Puel

 

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