Si les mots peuvent

« Écrivant le mot fleuve il m’asperge, se prolonge, me suit du coin du golfe, m’ausculte les larmes. Un psychiatre-psychanalyste me disait : Il y a des gens pour qui le mot chien mord, afin de traduire la non-différenciation conception-perception chez Winnicott. Pour le poète, le mot chien mord et ne mord pas, simultanément. Chez Winnicott, ceci s’inscrit dans l’espace transitionnel. Pour ma part, je nomme poésie ce mot fleuve qui m’asperge tout en ne m’aspergeant pas, parcelle d’enfance ressuscitée. Si les mots parlent. Si les mots peuvent. (…)

En ces eaux-là. En ces temps-là. Une plage m’était pays. »

Ouanessa Younsi

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