« La langue est mon pays natal. Je ramasse du crayon quelque chose qui scintille, une perle, un éclat de cristal, un petit bout de pluie. (…) Quand je dis infini, je n’ai que six lettres pour définir l’espace. Dans la cuisine des mots, il y a toujours une chaise où personne ne s’assoit. C’est de là que j’écris. Quand la bouche n’est plus qu’un mégot mal éteint, il suffit d’un poème pour en faire un volcan. Quand le monde se limite à l’horizon des yeux, la bouche l’agrandit de chemins infinis. La langue recolle de salive la parole brisée. »
Jean-Marc La Frenière