Un grand poème

« Ce soir à l’auberge du passeur d’hommes

une pitié me vient pour mes bras mutilés

ce soir j’ai découvert sur le chemin de ronde

deux jeunes fiancés une plaie rouge au front

et j’ai conduit l’enfant vers les barques cachées

revêtu pour la route d’un manteau de phalènes

ce soir je ne suis plus que le veilleur de sable

ce soir je ne sais plus à quelle mort me donner

et qu’importe après tout si mes doigts sont en sang

j’écris pour que le monde devienne un grand poème. »

Tristan Cabral

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