Mon soleil

« Mon soleil fait la terre mauve

je suis un cri qui marche

 

Mains blanchies au revers d’un visage

j’accroche la nuit comme un terrain profane

 

Des morts dont je suis né

le rire monte comme une fleur

d’autres cris dont je fais des images

 

Tous les actes sur la nuit sont ouverts

un fou tourne avec sa parole sèche

il étend sur ses doigts les couches d’un rêve

 

La chair forme des replis fanés

les yeux ont des lueurs de verre

pourtant un feu garde sa force comme une soif.

 

Débris je vous écarte d’un rire

Je couche mes peurs sur une page nue

 

Décombres vos harcèlements n’ont plus de prise

J’habite un feu qui donne tout

 

À ne pouvoir vivre sur ces rivages

J’ai trouvé des plages de fiel

Lassé j’ai vu le blé seul grandir

Mains saignantes j’ai repris les clés

Mon cœur frappe ses veines vivantes

Ma joie colore une fleur aiguë

 

Tout est futur dans sa fin. »

Patrice Cauda

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