De notre vivant

« Nous ne dormirons plus parce que nous avons ouvert les yeux
Peut-il y avoir encore une maison et un amour ?
Ma voix se couvre de feuilles.
Dans ma mémoire ont respiré tant de soleils
Que j’ai salué ma table et mon fauteuil
Comme des étrangers venus par la route des années-lumière.

Je ne sais plus qui j’ai aimé mais c’était toi.

J’ai le délire dans la main.
Nous ne sommes plus seuls.
Le temps est venu parmi nous
Entends-le aux fissures de l’horloge
Il parle de soleils et de destins.
Nous le saluerons avec des pierres et des brins d’herbe.

Nous nous souviendrons du temps de notre terre. »

Jean Malrieu

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