Décembre court vers mai

« Je ne saurai jamais qui m’habite

Je ne saurai jamais qui me tient éveillé

Je ne saurai nommer l’appât

Ni dire comment s’évase la route

Mais la route s’évase

Et décembre court vers mai

 

Je ne sais pourquoi

Les lunes mordent sur l’ombre

Ni de quelle mort renaissent les heures

Et je ne sais pour qui

Poussés par quelle émeute

Plus vifs de quelle blessure

Nous assiégeons demain. »

Andrée Chedid

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