Dans le hallier le chant ne répond plus

« Un jour nous nous appellerons sans nous entendre

L’un de nous deux ne répondra plus

L’aile déchirée un oiseau tombera

Et son œil effrayé cherchera pourquoi

Dans le hallier le chant ne répond plus;

Pour arriver au nid tu bats de l’aile

Et cette aile frappe la terre

Comme une main qui ne peut plus rien

Et de l’autre tombent de chaudes gouttes de corail

Tu cours te cacher, mais pourquoi, de qui ?

Et te voila seul dans ta solitude

On aurait dit qu’un cœur battait auprès du tien

Pourquoi plus maintenant ?

(…)

Et tout à coup tu t’entends parler seul

C’est le vide qui te fait place

C’est le silence qui t’écoute.

Qui a mis ces linceuls noirs sur les miroirs ?

À table tu tarderas

À prendre la cuillère dans ta main

Et la chaise, tu le sais trop,

Restera vide

Les allées de l’automne seront beaucoup plus longues

Et tu redouteras de les suivre jusqu’au bout

Et tu n’auras plus envie

De revenir à la maison. »

Mihai Beniuc

Cet article a été publié dans Poésie, Théorie. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire