« De la myrtille
Sur un marbre blanc
Une saison saigne
Le corps éructe
Le verbe feu follet
Énonce la mort
Aux lèvres bleuies
Tout est noir
Bleu
Crache son dégoût
Un soleil schismatique
Érige le chaos
Les racines s’effarent
La terre bâfre
Les héliotropes
La cendre trace
Ses ellipses
La parole scelle les judas
Inscrit l’ombre et le feu
Dans la durée
Cri
De la myrtille
Sur un marbre blanc
Personne n’entend
Tu ris
Mes mots ont les yeux du sommeil. »
Christian Erwin Andersen