« La dépensée du petit jour
pour aller maintenant
jusqu’à prendre le vent
à bras-le-corps
tant veut s’offrir
le désir lui-même
Pour aller rémouler
le soleil sur la pierre
aiguiser l’épineux
respirer l’innocence
Sur les grands champs de solitude
les pierres sont des mots perdus
et remontés sans fin vers les abrupts
La dépensée du petit jour
petite fontaine écrite au couteau
entre les eaux et les résines
petite émotion du soleil dans la source
Le cœur suit le torrent
en retenant ses pierres
Nous cherchons le chemin
qui l’écrira plus loin que cheminant. »
Claude Albarède