« Écris-moi
Écris-moi ce mot : Fenêtre…
Pour voir. Pour naître.
Le mot, tu vois,
C’est le mode d’emploi.
Quelqu’un l’ouvre
On découvre
Un ballon sur l’horizon
Qui peint arbres et maisons
C’est un peintre bedonnant
Généreux et négligent
Exigeant…
Du bout de ses doigts jaunis
Il tombe des pissenlits
Un peu partout sur les champs.
Écris le mot : Porte…
Et sors. Et n’emporte
Rien. Rien d’autre que le corps.
L’âme est déjà rendue loin
Elle est perdue dans les foins. »
Gilles Vigneault