La grâce des mots

« C’est au silence que tout poète voudrait demander de lui accorder la grâce des mots qui portent la rosée
Des mots inouïs qui font leur nid dans le creux de l’oreille écarquillée
des mots qui vont pieds nus, mendier dans les prières pauvres la miséricorde, le pain blanc des oiseaux ou la manne des anges
des mots sans voix, parfois, dans l’indicible de l’amour ou du malheur sans fond
des mots qui ferment leurs paupières par pudeur
des mots qui fondent de gratitude comme neige au soleil ou se retire comme neige au soleil par peur d’en dire trop ou pas assez. »

Gilles Baudry

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