« Le soir
le ciel fait son nid d’éteules et notre faim s’invente des sentiers
au cœur pour rien — à peine un chemin ou une averse
Il va falloir coudre les jours à l’été — recourir à ces petites joies
bien familières, comme des trésors cachés sous les pierres
Ne rien présumer de la chaleur ni de cette halte presque réjouissante
quand le jour grimpe un peu trop et que le cœur n’en peut
Mais on se consolera sous les arbres
On ravira au ciel un soupçon de bleu à loger dans l’œil de l’étrange
On vivra. »
Philippe Leuckx