Ma source chère

« Dans le matin hésitant où l’écoulement des heures ne vibre pas encore,
J’ai reconnu les rieuses voyelles que prononçait ma fontaine.
J’ai reconnu ma source chère, qui jamais ne dort ou ne rêve,
Mais qui est née pour chanter et pour fuir.
Je l’ai caressée de mes mains comme une douce bête,
Une bête des bois à la profonde fourrure.
Les graminées se balançaient dans le bonheur d’un vent faible.
Au pied des chênes, un peu de nuit s’enroulait encore comme du lierre,
L’oiseau lissait sa plume dans la rosée,
Et lentement la clarté découvrait un monde sans pesanteur. »

Géo Norge

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