« Cette nuit dit l’apprenti,
J’ai fait un rêve déconcertant.
Une vieille femme m’est apparue
Elle m’a pris par l’épaule
Et m’a dit à l’oreille :
Souviens-toi de ne jamais croire
Les paroles entendues en songe.
Les yeux de maître Shonglang s’illuminent.
Il abandonne son balai,
Ôte de sa bouche sa pipe en terre,
Prend aux épaules l’adolescent ébaubi,
L’étreint.
Bonne nouvelle, dit-il
Tu viens de franchir le seuil
Du labyrinthe de la vérité
Où depuis longtemps je t’attendais.
Bienvenue compagnon, bienvenue ! »
Henri Gougaud