Le cœur attentif

« Comme un petit insecte aux pattes agiles

Tu es passée tant de fois

Sur cette feuille à écrire,

Plus vivante que les mains des arbres,

Veillant à ne pas faire de bruit parmi les mots.

Parfois on a le cœur attentif.

Une poussière messagère danse près de la fenêtre,

Depuis hier le rosier a bien gravi deux ou trois échelons d’atomes dans le jardin

Mais au nom de quelle présence dans l’embrasure de l’air ?

Un rien de lumière habille le mur défraîchi,

Du plus nu des secrets

Une parole tremblante essaime. »

Cédric Migard

Cet article a été publié dans Poésie, Théorie. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire