« Non comme un soleil qui se lève
Mais plutôt comme un soleil qui se couche,
Le mot apparaît sur la feuille.
Tout en te venant il passe toujours derrière ta ligne d’horizon,
Jusqu’à te tendre, depuis l’autre terre, un regard.
Il rit joyeusement de toi
En s’ébrouant comme un oiseau dans la flaque du jour qui se lève ailleurs.
L’ailleurs ici, l’ailleurs en toi.
Écrire c’est si peu voir, c’est toujours entrevoir,
Entre voir et entendre,
C’est l’œil qui écoute par un trou de serrure,
C’est le don de rosée
Que la nuit fait au matin
En s’effaçant,
En se déplaçant,
C’est un envers au bout des doigts,
Une parole
Des confins de toi-même
Qui se délivre. »
Cédric Migard