Comme un soleil qui se couche

« Non comme un soleil qui se lève

Mais plutôt comme un soleil qui se couche,

Le mot apparaît sur la feuille.

Tout en te venant il passe toujours derrière ta ligne d’horizon,

Jusqu’à te tendre, depuis l’autre terre, un regard.

Il rit joyeusement de toi

En s’ébrouant comme un oiseau dans la flaque du jour qui se lève ailleurs.

L’ailleurs ici, l’ailleurs en toi.

Écrire c’est si peu voir, c’est toujours entrevoir,

Entre voir et entendre,

C’est l’œil qui écoute par un trou de serrure,

C’est le don de rosée

Que la nuit fait au matin

En s’effaçant,

En se déplaçant,

C’est un envers au bout des doigts,

Une parole

Des confins de toi-même

Qui se délivre. »

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