Cette vie aimée

« C’était un soir d’été

Comme une naissance sur le chemin ensommeillé de rêves.

Assis au jardin, les mains aux herbes, au pouls,

Nous regardions comme souvent des choses simples :

Un peu de vent sur le sommet de la haie

Et le pommier qui perd quelques-unes de ses dents rondes et vertes,

De ces petites pommes de lait que tu attrapes et que tu croques comme une lionne,

Toi qui as le vrai savoir-vivre des enfants.

C’était un soir d’été

Comme un cadeau sur le chemin ensommeillé de rêves.

La joie que tu donnais à la lune se levant en notre nuit intérieure,

Je la comprenais dans sa plénitude, elle te venait d’un temps d’avant la parole.

C’était un soir d’été

Comme une légende sur le chemin ensommeillé de rêves.

Nous avions fait des provisions très légères,

Que notre petit navire de souffles et de caresses s’enfonce juste ce qu’il faut

Pour traverser cette vie aimée. »

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