« Ma mémoire s’est assise là.
Elle parle doucement.
Elle ne sait plus trop où elle habite.
C’est un jour où elle pourrait retourner ses poches
Et me montrer ce qu’il y reste.
Je voudrais que ma main se rappelle
Cette manière simple de tenir le monde sans le serrer trop fort,
Et qu’alors entre mes doigts
Ce soit tout de l’être,
Ce soit l’enfant que j’ai été et son chien éclaireur,
Le filigrane de la longue promenade,
Le plein ciel, ouvert comme un livre qu’on n’a pas fini,
Et ce que je ne sais pas encore de la mort maraudeuse. »
Cédric Migard