« (…) Pardonnez-moi pour toutes ces paroles mais ce sont des lampes posées
dans le creux de l’hiver
Un jour je passerai la porte et je vous nommerai le monde des oiseaux
par leurs plumages reconnus les soirs d’été l’eau sur le toit
le soupir la sueur sur la laine la pluie l’odeur du vêtement je nommerai
Debout réconcilié dans le visage des journées avec la maison noire dans le dos
je ferai quelques pas jusqu’au jardin la porte grince dans ma main
Tellement j’ai espéré ce jour comme le soleil se levant sur les maisons crispées
des villes et les premières bicyclettes matinales
Tellement j’ai espéré ce jour tellement j’ai espéré »
Jacques Bertin