« Respirer, invisible poème.
Toujours autour de moi,
d’espace pur échange. Contrepoids
où rythmiquement m’accomplit mon haleine.
Unique vague dont je sois
la mer progressive ;
(…)
Combien de ces lieux innombrables
étaient déjà en moi ? Maints vents
sont comme mon fils.
Me reconnais-tu, air, encore plein de lieux miens tantôt ?
Toi qui fus l’écorce lisse,
la courbe et la feuille de mes mots. »
Rainer Maria Rilke