Pour l’ouverture

« Moi, je n’ai couleur que de mots, et leurs lumières sont noires comme le feu captif à l’intérieur des pierres. Et le langage grince et crie entre l’inerte et le vivant, et me fait mal quand je me fraie un passage pour rejoindre ma place entre le particulier, le général. Il me suffit pourtant d’un mot, d’un seul, pour l’ouverture. Comme la source qui s’étire entre les joncs avant de prendre course, s’éveille dans le plaisir et le murmure dans l’immense octave du plain-chant. »

Jean Malrieu

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