« Les marées printanières, toutes frayeurs
toutes douleurs ravalées, renouvellent
le séjour des êtres en épousailles
Les âmes errantes réentendent leur voix
ponctuante, murmurante
Les âmes aimantes refont le chemin
enfoui de leur souvenance
Car rien de ce qui avait ému n’était
perdu, ni le vieux mur qu’éblouit
un coup de soleil, ni les champs d’un soir
éclaboussés de fleurs sauvages…
Tout se révèle don, tout
se transmue en offrande
Lorsqu’enfin les âmes se font chant. »
François Cheng