« Des lignes invisibles tracent un pays secret. Il faut s’y faire enfant pour y trouver sa route. Les petites choses que personne ne voit me sont des points de repère. J’écris hors du sujet, hors des sentiers battus, d’une façon brouillonne. Si un oiseau traverse la fenêtre, je le mets dans ma phrase, même le train qui suit, la pluie qui tombe, la neige qui hésite sur le rebord du toit. Les mots censurés de l’enfance remontent à la surface. Il y a des jours où chaque lettre bouge sur la page comme une voile de bateau. Certaines phrases sont un lac de lumière dans un décor de poussière. J’avance dans une forêt de mots, cherchant une embellie vers la résurrection. »
Jean-Marc La Frenière