« Depuis des semaines, je n’ai pas pris la plume. Mais je ne m’en inquiète point. Je ne puis écrire que ce qui m’est plus ou moins donné. Le plus clair de mon temps se passe donc à attendre. Avant, quand la source se tarissait, je m’alarmais, pensais qu’elle ne rejaillirait plus, qu’il ne m’en viendrait plus rien. Maintenant, je sais que je peux garder confiance. Un jour ou l’autre, le doux murmure se fait entendre. Il ne s’agit que d’être prêt, de se mettre à son écoute, de capter ce qu’il balbutie ou me dicte d’une voix claire et nettement audible. »
Charles Juliet