« J’écris pour être. Il faut du naturel,
de la présence et de l’absence aussi,
la phrase simple alors qu’elle traduit
la voix complexe et les obscurités
de la recherche au loin de l’inconnu.
S’il me parlait j’aurais peine à l’entendre,
ce rien venu d’autre part, d’outre-monde.
Il est muet, c’est pourquoi je l’écoute.
(…)
La porte s’ouvre et l’inconnu s’avance,
se glisse en moi, je ne m’appartiens plus,
je suis à lui qui m’écrit ligne à ligne,
à lui qui passe et ne se nomme pas. »
Robert Sabatier