« Ta vie était une phrase écrite
Langage qu’on t’avait donné
Plein d’absence, d’éboulements
Couloir aux portes closes
Le fil du jour chaque jour plus ténu
La joie y rampait
Reptile ayant perdu mémoire de ses ailes
Alors tu cherchas un chemin caché en toi
Un chemin pour retourner aux premiers cris du langage
Un chemin d’écriture traçant une autre phrase
Une phrase pour baigner le visage de la première
Refaire le limon de sa rive
Une phrase pour jouer une nouvelle ligne mélodique
Un contrepoint lancé au ciel
Dont l’oscillation reviendrait hanter les ruines du sens
Ranimer la pierre. »
Cédric Migard