La parcelle intacte

« J’écris pour le salut. Il me semble que par la poésie et contre la culture, on parvient à protéger en soi et de soi la parcelle intacte, celle – émotion ou pensée – dont seule la langue est comptable : puisque notre langue est capable, plus légère et plus innocente que nous, de conserver par devers elle un peu de ce que nous ne savions pas contenir, une blessure plus profonde que l’amour-propre, une rose prise et restée odorante aux replis de nos fatigues, un peu de lumière venue de l’origine et gardée par la terrible enfance. »

Salah Stétié

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