Je dis

« Je dis à l’arbre debout

prête-moi tes racines

plongées loin dans la terre

pour diviser les vents

à cette heure de bourrasque

Je dis à la pierre nue

donne-moi l’insolence

enclose en l’immobile

cette forge de travail

dont il me faut le feu

Je dis aux grands orages

d’investir ma charpente

et d’irriguer ma gorge. »

Édouard Maunick

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