Je te vois

« Je te vois et le beau temps de la journée

Où j’ai vécu sans y voir clair

Enfin prend corps pour m’éclairer

(…)

Toi la trouvaille tu viens parée

D’un fin collier d’instants perdus

Qui ont perlé de mes pensées

D’où mon amour était exclu

Ton art parfait entre les lignes

Chasse le blanc confus

De n’être que la fumée autour des signes

Où les flammes n’ont pas pu naître

Quand la mémoire en secret rêve

Profond contre l’oubli forcé

Tu sors réelle de l’absence

(…)

Tu vis heureuse entre les ombres

Ouvrant mon livre à deux battants

Et consacrant cette fenêtre

A la lumière du satin

Au filigrane de tes veines

Au grain le plus fin du destin

A la nacre ayant la peau chaude

Au miroir que tu mets que tu ôtes

Mon livre comme un lit ouvert

Où je te trouve et je te perds. »

Ernest Delève

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1 Response to Je te vois

  1. tres tres jolie texte

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