« Quand fleurit dans le poème la main qui l’a écrit
c’est que nous sommes allés par-delà l’horizon
(…)
Quand fleurit dans le poème la main qui l’a écrit
c’est que nous qui avons si peu d’instants
avons cheminé par les bonheurs sombres de la vie
ses malheurs incandescents
à la rencontre de la foule noire des vivants
et des rires et des pleurs et des grandes érosions
et du temps et de la nuit et de la lumière voyageuse
et du jour qui s’enchante de ses aurores
Quand fleurit dans le poème la main qui l’a écrit
c’est que nous avons déposé au hasard des chemins
notre fatigue du monde
et accompli en des lieux mystérieux
et intacts nos rituels de vie et de mort. »
Amina Saïd