« Mes mains sont celles du potier. Je cherche la lumière dans l’argile des mots. Il m’arrive de faire du feu en plein été, pour le sacré des flammes, la prière des tisons. Le plus petit grain de sel, la goutte sur le toit, l’odeur du varech, tout lutte pour être une épopée. La dimension n’est pas dans la grandeur des choses mais dans leur volonté. On porte tous à l’intérieur de soi un autre goût, une oreille inconnue, une bouche étrangère. De la pointe d’un pinceau, d’un crayon, d’une aiguille, l’océan peut surgir, la pluie jouer de l’archet dans une forêt de violons. »
Jean-Marc La Frenière