La mémoire et la mer

« La marée, je l’ai dans le cœur
Qui me remonte comme un signe
Je meurs de ma petite sœur, de mon enfance et de mon cygne

(…)

Je suis sûr que la vie est là
Avec ses poumons de flanelle
Quand il pleure de ces temps là
Le froid tout gris qui nous appelle
Je me souviens des soirs là-bas
Et des sprints gagnés sur l’écume

(…)

Et je voyais ce qu’on pressent
Quand on pressent l’entrevoyure
Entre les persiennes du sang

(…)

Une mathématique bleue,
Sur cette mer jamais étale
D’où me remonte peu à peu
Cette mémoire des étoiles

(…)

Sur la plage, le sable bêle
Comme des moutons d’infini
Quand la mer bergère m’appelle. »

Léo Ferré

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