Sur le même buvard

« Sous l’arc des nuages durcis

Au bruit des voix qui s’abandonnent

Sur les trottoirs blancs et les rails

A travers les branches du temps

J’ai regardé passer ton ombre

Seule entre les signes obscurs

Les traits de lumière mouvante

Transparente au reflet des fausses devantures

(…)

Et puis j’ai regardé ailleurs

Mais pour te retrouver encore

Dans les échos de jour roulant dans ma mémoire

 

Des fils de souvenirs s’accrochent dans les branches

Des feuilles dans l’air bleu planent à contre vent

Un ruisseau de sang clair se glisse sous la pierre

Les larmes et la pluie sur le même buvard

(…)

 

Le soleil s’éteignait

Je regardais plus loin

Les traces de tes pas brodaient d’or la poussière

Et tout ce qui n’était pas là

Dans les flammes du soir qui dévorent la terre. »

Pierre Reverdy

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