« Les poèmes, le jeu, le rire des enfants n’ont aucune valeur marchande. (…) Il y a certaines personnes, quand vous les lisez, vous sentez votre pouls, vous sentez votre propre respiration et les mouvements de votre cœur à vous parce que, tout simplement, la personne a laissé entendre le sien de cœur et que le tambour du cœur est là battant sur la page, dénudé. Et donc, tous les coups sont audibles, tous les coups portés sur la peau tendue du cœur sont audibles, tous les roulements d’orages, d’épreuves, de joie. Tout ça est parfaitement audible parce que quelqu’un a eu l’audace de parler sur ce fond sans fond qu’il est à lui-même, que nous sommes à nous-mêmes. »
Christian Bobin (entretien)