« A l’usage des humbles, de ceux qui s’aiment,
j’écris que la terre est dure, que tout passe, hormis l’amour.
J’écris ce que je sais et ce que nous savons,
mais que nous avons à mieux connaître pour vivre,
Que la fougère épouse le houblon,
Que l’amour n’est jamais malheureux. »
Jean Malrieu
Le temps viendra
Où plein d’allégresse,
Tu t’accueilleras toi-même
Devant ta propre porte, devant ton propre miroir,
Et chacun sourira à l’accueil de l’autre
Et dira : assieds-toi, mange
Tu aimeras à nouveau l’étranger que tu étais pour toi-même
Offre du vin, offre du pain, rends ton coeur
A ton coeur, à l’étranger qui t’a aimé toute ta vie
A celui que tu as ignoré pour un autre
Qui te connait par coeur
Descends les lettres d’amour de l’étagère
Les photographies, les mots désespérés,
Détache ton image du miroir,
Assieds-toi, savoure ta vie.
« L’amour après l’amour », Derek Walcott, « Love », 1976.
(traduction approximative de l’anglais)
Très beau texte… Je le publierai sans doute un jour prochain…