« Poème, mon regard, j’ai tenté que tu existes
luttant contre mon irréalité dans ce monde
nous voici ballottés dans un destin en dérive
nous agrippant à nos signes méconnaissables
notre visage disparu, s’effaceront tes images
mais il me semble entrevoir qui font surface
une histoire et un temps qui seront nôtres
comme après le rêve quand le rêve est réalité
et j’élève une voix parmi des voix contraires
sommes-nous sans appel de notre condition
sommes-nous sans appel à l’universel recours.
Hommes, souvenez-vous de vous en d’autres temps. »
Gaston Miron