A l’essai

« Drôle de jour sans question où les moineaux mangent les derniers raisins. Je t’écris sans bouteille à la mer, sans chandelle ni craintes… Je t’écris du chemin minéral, des mules qui broutent pas très loin. L’austère chemise des heures tombe lentement quoi que je, que tu, quoi qu’ils fassent… Le passant absent a sa place, comme la lumière, à chaque instant changeante. Je t’écris de cet amour-là, que l’on ne peut écrire que dans l’urgence de peur que sa lenteur étonne. La vie n’est toujours qu’à l’essai. »

Ile Eniger

Cet article a été publié dans Extraits, Poésie, Théorie. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire