« Voilà que la grande marée de juin
a roulé ses mots jusqu’à la croix du nord
et baigné ses joncs jusqu’à l’étoile du sud…
vienne la clarté de la brume
vienne l’odeur de la lumière fraîche
jusqu’aux cuisses de l’aurore
j’ai franchi tous les rapides
et descendu tous les portages
j’ai remonté toutes les forêts
et traversé toutes les clairières
écrivain analphabète de la traversée géographique
je veux nager dans la débâcle des siècles
et reprendre l’espace évanoui. »
Jean Morisset