La portée qui permet l’écriture

« Une conception planétaire de la condition humaine, une pratique humaniste, le souvenir que nous sommes tous poussières d’étoiles, c’est la portée qui permet l’écriture d’une ligne mélodique, sans quoi les mots ne sont que cacophonie ou rencontres de hasard…

Avec des millions d’autres, je partage cette conviction profonde, JE SAIS, que la poésie a devoir de subversion, charge d’amour. Je sais qu’elle peut faire sauter des verrous, chanter la liberté, et parfois réchauffer les corps et étancher les soifs. La poésie… je sais qu’elle est acte de résistance, qu’elle procède, lorsqu’elle est bien pensée, écrite, dite, vécue, de la dignité humaine, de la beauté du monde.

Récemment, la revue Courrier International, dans un cahier de vingt-quatre pages, établissait que partout dans le monde, la poésie est en pleine renaissance. Ce n’est pas un hasard. C’est que devant l’affaissement généralisé de la pensée libre, devant la mondialisation rouleau-compresseur qui écrase et nivelle tout ce qui ne procède pas du commerce et de la finance internationale, monstres brutaux et spoliateurs, il est des millions d’hommes et de femmes qui cherchent les voix et les moyens des combats pour empêcher l’humanité sous la férule de conducteurs fous de rouler à l’abîme, de basculer dans un pandémonium final. »

Yann Orveillon

Cet article a été publié dans Citations, Extraits, Théorie. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire