« Il arrive qu’un mot en rencontre un autre pour la première fois. C’est le début d’un poème. Mozart disait que la musique était des notes qui s’aimaient. C’est la même chose en poésie…
Dans le plus désespéré des silences, une parole nous prend toujours à l’imprévu…
On se souvient toujours de sa première bille. On voit toujours la mer pour la première fois. Quand je regarde un feu, ma plume est un silex. L’enfance n’a pas un âge mais un état…
Il y a derrière le fond une forme sans fond, une lumière inconnue, le bruissement de l’origine dans l’orage intérieur…
Les mots excèdent le réel… Les mots finissent toujours par avoir le dernier mot… À défaut de voler, il nous faudrait avoir les yeux latéraux des oiseaux. »
Jean-Marc La Frenière