« Tu marcheras
jusqu’au bout de la page.
Entre tes orteils
quelques mots oubliés
ressurgiront
pâles, à peine mouillés…
Baigne ton visage
dans ce boueux limon
pour ôter, à jamais,
l’aridité de ton regard.
Ne crains
ni l’incandescence,
ni la violence du verbe…
Tu poseras alors tes peurs,
ton collier de poussière
sur la table de nuit,
et tu pourras aller, venir,
aller et écrire
jusqu’au bout de la vie. »
Brigitte Broc