Pour survivre

« Je ne veux pour survivre

qu’un amour bête et simple,

un peu de vérité

par-delà les mirages,

un peu plus d’harmonie

dans l’absence de sens,

deux ou trois mots pour dire

la splendeur et l’ordure.

Je veux me dépouiller

des défroques inutiles

comme on écorce un arbre

jusqu’au cœur de la sève,

trancher le nœud qui me retient

au ressac des choses,

être un nom égaré

dans l’innombrable phrase

et sauvegarder le rêve

dans les ruines du langage.

Chaque pas, chaque geste

posés avec amour

font d’une seule seconde

un peu d’éternité. »

Jean-Marc La Frenière

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