Je porte mon pays

« Je porte mon pays
dans le patois de mes mots.
Ses frontières de haies vives
s’enracinent dans mon ventre
et je vois en rêve
ses prairies mouvantes comme la mer
ses monts à l’assaut du ciel
je vois ses villes et ses villages
constellés de paix et de beauté
ses habitants bénis d’un autre temps
toujours ouverts au vertige de l’univers.
Je porte mon pays
comme une prophétie
se réalisant au gré des saisons fertiles
et des récits fabuleux dont il se nourrit…
Je porte mon pays
le long des rivages inconnus
à travers les dangers de l’existence.
Mon pays est un rayon de lumière lointaine
qui éclaire mon errance
qui jamais n’a cessé depuis que je suis né…
Le pain de mon pays
a un goût de pierre chaude et de froment,
nulle industrie ne le souille. »

André Chenet

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